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Quel est l’auteur qui a écrit Diane en Anne et Anne en Diane puisse être ?

“Diane en Anne et Anne en Diane puisse être” est un célèbre vers poétique qui a traversé le temps et suscite des recherches. Dernier vers du sonnet “Des trois sortes d’aimer la première exprimée”, cette phrase est le fruit du célèbre dramaturge français Étienne Jodelle.

Ce dernier a bâti sa notoriété et l’a perdu au XVIe siècle. Il demeure un sujet de recherches à travers ses genres littéraires et ses œuvres.

Que révèle le sonnet d’où est tirée “Diane en Anne et Anne en Diane puisse être” ?

Cette phrase qui sonne telle une symphonie harmonieuse dans vos oreilles est tirée du poème “Des trois sortes d’aimer la première exprimée” qui est l’un des plus grands écrits d’Étienne Jodelle. Ce sonnet, tout comme les 46 autres sonnets de cet écrivain, mettent en valeur un prénom, Diane.

Sous ce prénom, se cacherait la source d’inspiration de Jodelle. Une inspiration qui lui a permis de peindre l’amour sous toutes ses formes à travers les vers dans un recueil intitulé “Amours”.

Ce vers donne une certaine idée du poète. Grâce à son amour pour la mise en scène et les énigmes, Étienne créé une intrigue sur son inspiratrice. Dans son recueil, il passe d’un prénom à un autre, comme dans cette phrase où il passe de Diane à Anne. Plus loin dans le recueil, l’auteur va énoncer d’autres prénoms jouant avec l’imagination de ses lecteurs.

Dramaturge de formation, l’auteur véhicule plusieurs messages dans ses sonnets d’Amours. Au lieu de parler clairement de son inspiratrice comme un être humain, il l’a fait passer pour une femme mythologique.

Par moments, il remplace cette femme qui serait une forme de Cupidon par une qui fait l’apologie de la haine. Il a su transformer la joie d’être amoureux en une profonde dépression avant d’ouvrir l’esprit des lecteurs à la jouissance ultime.

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Que pouvez-vous retenir d’Étienne Jodelle

Célèbre écrivain de nationalité française, Jodelle a vu le jour courant 1532 en terre parisienne, la même qui l’a vu mourir après 41 ans d’existence en juillet 1573. Son genre littéraire a révolutionné l’époque de la Renaissance en Royaume de France par sa contribution dans le théâtre.

Aperçu du vécu d’Étienne de devenir célèbre

Membre depuis son enfance de la bourgeoisie parisienne, Étienne, aussi appelé Sieur du Lymodin fait de la noblesse son compagnon. À quatre ans, il était déjà orphelin de père. Lui et sa sœur seront éduqués par leur mère Marie Drouet, avec l’aide du reste de sa famille maternelle.

L’amour pour les lettres lui serait venu par le biais d’un de ses oncles maternels qui possédait une documentation non négligeable en littérature à laquelle il avait accès. Du même prénom que Jodelle, il s’agit d’Étienne de Passavant.

Au collège, Jodelle s’intéressait aux cours de Buchanan et de Muret sur la tragédie antique. Il est initié à tous les principes de ce genre littéraire qu’il adaptera par la suite aux besoins de la Renaissance. Grâce à sa classe sociale et à ses œuvres, Jodelle a côtoyé de nombreux hommes influents du XVIe siècle.

Il était membre du cercle du mécène Jean II Brinon (un parlementaire et bibliophile français), du cercle de la maréchale de Retz (Claude Catherine de Clermont) et de la Pléiade poétique de la Renaissance. La fusion entre ses études et l’application des principes de la Pléiade a permis de consolider sa notoriété et de devenir célèbre.

Avant d’arriver à la célébrité, il faut savoir que cette Pléiade, au départ appelée la brigade qui était un mouvement, regroupait au moins huit poètes français du XVIe siècle parmi lesquels figuraient Pierre de Ronsard, Jean Dorat, Joachim du Bellay.

Les membres de la Pléiade poétique de la Renaissance partageaient une vision, celle d’unifier la France en valorisant la langue française. Cette langue se devait de devenir la langue nationale en surpassant le latin et les autres idiomes de l’époque. C’est par cette vision que Jodelle a véhiculé dans son art. Il devient l’écrivain aimé de tous.

La célébrité lui ouvre ses portes

Jodelle a fait bonne figure devant le roi Henri II sur deux représentations théâtrales dans deux collèges, le collège de Reims et celui de Boncourt (où il a étudié). Le 9 février 1553, Étienne fut le premier poète à mettre en spectacle la première tragédie et la première comédie humanistes. Il s’agit respectivement de “Cléopâtre captive” et de “L’Eugène”.

En plus d’être la première tragédie humaniste, Cléopâtre captive est la première de son genre à contenir au moins un Alexandrin. Ce qui fait d’Étienne le premier écrivain à faire entrer l’Alexandrin dans la tragédie.

Cette tragédie de cinq actes fut un franc succès pour Étienne. Eugène, quant à lui, raconte une histoire d’amour entre un soldat et sa femme avec une intrigue digne d’une farce. Une deuxième représentation réussie pour Jodelle dans la même journée. Ces succès sont aussi ceux de la Pléiade qui n’hésite pas à l’afficher à travers une fête, la « pompe du bouc ».

Jodelle a connu le revers de la célébrité

Le célèbre dramaturge n’a pas fini de célébrer son succès qu’il a commencé à faire l’objet de controverses chez les protestants. Au cours de la cérémonie de la pompe du bouc, une chèvre fut présentée à l’auteur en procession. Ce qui va indigner les ecclésiastiques et les protestants accusant la Pléiade de faire l’apologie de l’idolâtrie.

Malgré les démentis des poètes assurant ne pas avoir immolé la chèvre, les ecclésiastiques les font passer pour des odieux. Jodelle n’hésite pas à répliquer en écrivant contre les protestants. La tension était telle que le cardinal de Lorraine et la Marguerite de France étaient obligés d’assurer sa protection.

Outre ces événements désagréables, Jodelle continue d’organiser des spectacles à succès pour la royauté de 1555 à 1558. Le 17 février 1558, sa carrière prendra tout un autre chemin. Novateur et ingénieux, il devait organiser une cérémonie en l’honneur du roi Henri II.

Celle-ci fut un échec monumental qui le fit tomber en disgrâce devant la cour. Ce choc a conduit à des séries d’événements participant à la mort du dramaturge en 1573. Bien que la fin de l’écrivain n’ait pas été joyeuse, son nom retentit et inspiré de nombreux poètes.

Quel héritage a-t-il laissé ?

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L’héritage qu’à laisser Étienne Jodelle se résume en deux points : ses écrits et son impact dans le monde théâtral.

Les œuvres d’Étienne Jodelle

Avec 05 œuvres publiées, Jodelle a marqué d’un coup de maître son passage et sa présence dans la littérature française.

Il s’agit de :

  • L’Eugène ;
  • Cléopâtre captive ;
  • Didon se sacrifiant ;
  • Poésies politiques ;
  • Les Amours.

Toutes ces œuvres sont imprimées par Charles de La Mothe à titre posthume sous le titre Œuvres et meslanges poëtiques en 1574.

L’impact d’Étienne Jodelle dans l’art théâtral

L’esprit innovateur du dramaturge est montré à travers :

  • Première introduction de l’Alexandrin dans la tragédie ;
  • Représentation de la première tragédie ;
  • La première comédie humanités.

Etienne Jodelle a introduit le théâtre en France avec des débuts difficiles, en témoignent son échec en 1558.

Il a inspiré de nombreux autres écrivains comme Grévin, Belleau, Baïf. Si vous avez aimé Corneille, Molière et Racine, l’histoire les situe comme continuateurs et perfectionnistes de l’œuvre de Jodelle. Celui-ci est le père du théâtre classique français.

Auteur de “Diane en Anne et Anne en Diane puisse être”, Étienne Jodelle est le précurseur du théâtre des temps modernes. Sa vie n’a pas toujours été rose, son héritage demeure une source d’inspiration.

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